Toc-toc
Quand il a frappé à la porte de mon cœur, je me suis sentie toute décontenancée. Je ne pouvais lui ouvrir, rien n’était rangé. Pire : un sacré bazar s’étalait dans tous les centres, coins, pourtours. Des cartons partout, pas encore triés, et même des toiles d’araignée. En regardant mieux, j’ai vu des fissures qui sanglotaient contre un mur ensanglanté. Non, je ne pouvais me résoudre à l’accueillir dans un tel capharnaüm. J’ai hésité : faire semblant d’être absente ? Il repasserait. Le faire entrer, qu’il m’aide à ranger ? Impensable, il allait tout pousser du pied, négligemment. Ou agencer à sa manière. Alors j’ai crié : « Repassez dans vingt ans, on y verra plus clair ». |