Ahan final, ou la jouissance presque absolue

Aplatie sur le tapis, Aline haletait tandis que Louis, son mari, s'enfonçait en elle et effectuait de vigoureux va-et-vient. Aline grimaça et gémit : elle ne supportait pas le spectacle qui s'offrait à elle, le dessous du canapé parsemé de moutons. La femme de ménage avait encore oublié de passer l'aspirateur. Or, Aline ne tolérait pas la saleté, elle vénérait l'immaculé.

Sans ménagement, Louis la retourna et Aline se retrouva le regard agrippé au plafond. Elle soupira d'aise tandis que ses yeux balayaient le lambris inaltéré, se détendant enfin. Louis profita de l'occasion pour s'enraciner plus profondément. Un grognement sourd s'échappa de la gorge d'Aline : elle venait d'apercevoir une fine toile d'araignée. Louis accéléra la cadence, Aline hurla, elle distinguait maintenant les longues pattes de l'insecte. Agacé, Louis se releva, tira sa femme vers la chambre, la culbuta sur le lit et se remit à l'ouvrage.

Apaisée, Aline admira les rideaux et babilla joyeusement des mots doux à son époux. Enchanté, il se redressa et la prit debout, contre le mur. Erreur. Collée au papier peint, Aline aperçut une fissure miniature dans le dessin et eut un spasme d'horreur. Louis la recala sur la couette. Bon sang, il lui fallait se résoudre à quelques travaux de bricolage pour s'allouer un coït ininterrompu. Il susurra quelques mots à l'oreille d'Aline : « La prochaine fois, hanhan, ce sera dans la cuisine... sur la machine à laver... hanhan... tu adores ça, hein ? ». Aline ahana de plaisir. Oui, oh oui, elle s'enfiévrait en sentant sous ses fesses le doux roulement du tambour, fantasmant sur ce linge bientôt purifié. Cette image l'amena au brame final. Elle retomba sur les coussins, molle comme un chiffon propre.


Un commentaire ?