Copieuse !

Depuis qu’elle le connaissait, elle avait toujours calé ses pas sur les siens, calqué ses gestes. Elle imitait son sourire, son regard désinvolte, plagiait ses expressions, modelait son intonation sur le ton de sa voix, régurgitait ses réflexions. Il était plus que son mari, il était son idole, le dieu descendu de sa croix. Elle l’aimait davantage qu’elle-même, puisqu’elle aurait voulu être lui.

Quand il la quitta, elle ne remit rien en question, il avait forcément bien fait. Tout naturellement, elle continua de le copier : elle se quitta aussi. D’un coup sec : pan !


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